18 Manifestants Emprisonnés par la Justice

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Le tribunal de haute Instance de Niamey a imposé une peine d’un an  à 18 personnes pour avoir pris part à ″manifestation interdite″.

La décision de la cour du 24 Juillet 2018 précise que la condamnation était assortie de sursis, et donc les personnes condamnées auront à purger six mois de prison.

Quatre leaders de la société civile Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika et Abdourahmane Lirwana ont écopé aussi de trois mois de sursis pour avoir mené ″des manifestations non autorisées″.

Le correspondent de la MFWA rapporte que malgré le fait que les peines étaient assorties de sursis, l’un des quatre activistes, Abdourahmane Lirwana sera retenu en prison pour avoir été condamné à la veille à deux ans de prison , assorti d’un an de sursis ″pour outrage à la cour″ durant son procès.

Le procès des condamnés fait suite à leur arrestation le 25 Mars 2018,  avec deux autres qui ont été libérés en absence de preuve. Ils sont accusés d’avoir organisé et participé à une marche interdite″ et de ″complicité de destruction de biens privés et publics″.

La MFWA condamne fermement la détention avant procès de ces personnes pendant trois mois et leur présentation devant la justice comme des criminels pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’exprimer leur désapprobation à travers les manifestations.

Tout en étant conscient de l’urgence de la situation dans le pays qui se relève de l’insurrection de Boko Haram, nous sommes également préoccupé par l’exploitation de la situation par les autorités pour taire les critiques et interdire de façon permanente les marches et manifestations, en particulier celles qui protestent contre les politiques et actions du gouvernement.